Après une méchante baisse de forme, je me suis un peu secoué les puces. Direction Ban Pathao en cyclo pour topographier le laminoir trouvé par Eric et Laurent l'autre jour, avec le dit Laurent R. et Lubin. Il fait presque beau, malgré une petite brume que le soleil ne tarde pas à dissiper et le paysage au long de la route est toujours aussi beau. Bien sûr, on ne peut le contempler que brièvement, non à cause de notre vitesse, bien modérée, mais surtout parce que l'on n'est pas trop de deux à surveiller la route pour éviter les obstacles qui surgissent, vous vous en doutez, sans crier gare. Camion venant en face et qui coupe votre virage, troupeau de vache assez peu pressé de traversé la route, énorme cochon qui la traverse, lui, mais se rend compte au dernier moment qu'il a oublié un truc sur le feu, chiens divers et variés, enfants, vélos...
Vang Ger nous attends à Tham Pepalad (officiellement nommé, pour les besoins de l'exploitation, Tham Mai Pathao : c'est moins joli, mais beaucoup plus bureaucratique). Une petite bande d'admiratrices nous attend, qui ne cesse de rire en nous regardant s'habiller. Et puis hop, c'est parti. Nous passons la chatière creusée par Eric et Laurent comme l'on vien au monde et passons dans le nouveau réseau. C'est joli. Large. Haut. Du moins jusqu'à atteindre le laminoir qui va avoir raison de nous, égrénant nos chiffres sybillins et fendant l'air de notre disto-laser. Tiens, une branche à gauche. « On le fait maintenant, fait Laurent, c'est court et ça queute rapidement ! » Très bien, allons-y. Court ? Tu rigoles ! Ça ne mesure pas moins de 200 m, ce truc ! Et le plafond s'abaisse de plus en plus... Je m'enfonce en éclaireur (forcément, c'est moi qui dessine !) rampant bientôt jusqu'à une galerie un peu plus haute au bout de laquelle le passage est impossible : trop bas de plafond, une étroiture ma barre la route. Dommage, car je vois bien que cela se poursuit au-delà.
Retour. Mes genoux, malgré les genouillères, sont déjà en piteux état. On reprend le grand laminoir. Tiens, de l'eau. Un petit lac avec des poissons chats dedans. Et un ruisseau, avec des crevettes orangées. Arrêtes, Niko, la douleur te fait avoir des visions, bientôt, c'est la Vierge que tu vas voir, avec l'enfant Jésus, en prime. Quoique cela, ce ne serait pas très nouveau dans une grotte. Il y a toujours un truc qui ressemble à la Vierge. Ou au Mont-Saint Michel. Au choix.
Bref, il y a quand même un moment où le plafond devient trop bas, les genoux trop douloureux, surtout avec des genouillères qui vous glissent sur les chevilles...
Bon, d'accord, nous ne sommes pas allés beaucoup plus loin que Laurent et Eric, maiscela fait quand même 600 m de première et arrêt sur passage un petit peu trop bas pour avancer humainement.
Sortie. Nos admiratrices sont toujours là. Lee Khoua joue de la guitare devant la cabane d'accueil, Vang Ger nous recommande de nous reposer un peu pendant que sa femme mijote un truc délicieux sur un feu de bois. Eric et Sylvaine arrivent. L'ombre gagne doucement sur les rizières de l'autre coté de la Nam Song. Si ça n'est pas le bonheur, je crois que l'on s'en approche !
Nicolas
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