Mercredi, Eric, Laurent, Lubin et moi décidons d'aller explorer à fond la grotte de Li Khoua appelée Tham Kieo en raison du piton qui l'abrite dont la forme peut, avec un peu d'imagination, faire penser à une bouteille, ce qui en Lao se dit « Kieo ».
C'est une cavité sur le format de celles que nous rencontrons ici, grande galerie généralement large et haute, lit de galets (de taille parfois impressionnante), banquettes et surcreusements. La spécificité de Tham Kieo tient à son parcours qui fait de nombreux coudes à angle droit, la galerie suivant les strates et failles du massif. La première partie de la galerie est plutôt sèche jusqu'à un premier siphon auquel on accède par une courte portion de galerie étroite (toutes proportions gardées). Laurent, toujours courageux, décide d'aller explorer le siphon sur quelques dizaines de mètres. Nous admirons et encourageons l'initiative.... Il revient après avoir passé le siphon, poursuivi sur une dizaine de mètres encore et s'être arrêté sur une cuvette d'argile dans laquelle il eut été aventureux de se risquer sans corde, sauf à vouloir rester au fond !
Après cet intermède aquatique, nous repartons dans la galerie principale, beaucoup plus humide et pour le coup beaucoup plus glissante (j'en ai encore mal à la fesse gauche !). Nous finissons sur un second siphon en bas d'une dune de sable qui comble une petite salle circulaire. Au retour, nous explorons la moindre anfractuosité, le moindre petit semblant de départ, le moindre chaos de blocs. Cette exploration a été courronée de succés puisque Eric, après une escalade périlleuse (pour nous, pas pour lui que nos amis Hmong appellent « White Monkey »), a débouché dans une très grande salle que nous avons visitée mais dans laquelle, hélas, nous n'avons trouvé d'autre accès vers des niveaux supérieurs. Comme souvent, nous butons sur une trémie et point final, le courant d'air s'y perd, mais pas de passage possible. Nous avons également trouvé une autre salle assez grande et concrétionnée, mais alimentée par un immense déversoir impossible d'accès, un shunt et un laminoir sableux débouchant sur un puit que Laurent ne s'est pas senti d'escalader (ben oui, ça arrive, surtout quand les parois sont pourries). Au retour, une salade de papaye nous attendait. Délicieuse ! (enfin pas de l'avis de tous, mais bon, les goûts et les couleurs...) et tout cas, bienvenue.
Pop kan mai.
Jipé
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