Du 4 février au 9 mars 2008, Spéléolaos 2008 sera la dixième expédition spéléologique depuis 1998 à Vang Vieng, au Laos. Dans la continuité des recherches précédentes, l'objectif est de poursuivre la prospection, l'exploration des cavités et leur topographie dans les massifs karstiques de Vang Vieng. Les possibilités de nouvelles découvertes sont très nombreuses sur l'ensemble du secteur...

Ce carnet de bord, écrit au jour le jour, relate nos découvertes à la recherche des Phuan Falang, mythiques et mystérieux habitants des grottes de Vang Vieng, que nous espérons bien voir cette année...

Spéléo Laos 2008 est soutenue par le CDS26, la Fédération Française de Spéléologie et la CREI.

dimanche 2 mars 2008

Vang Vieng - Vientiane. Et après ?

Nous voici depuis hier à Vientiane. Seuls Gab et Elsa sont restés à Vang Vieng. L'expé est donc finie pour cette année. Une belle expé, en vérité, avec des kilomètres de premières dans Tham Nang Oua, Tham Hong Yé, la jonction de Tham Hoi et Tham Nam Nam Xang et même... 3 cavités que Louis, Gab ou moi ne connaissions pas...

Rendez-vous est pris pour l'an prochain, avec Vang Ger, Lee Khoua, avec nos amis de Vang Vieng, avec la joyeuse désorganisation de la cantine (surtout le dernier soir !), avec les araignées géantes, les serpents, les sangsues...

Pour le moment, nous attendons le tuk-tuk que Jipé, Lubin, Louis et Laurent prendront tout à l'heure pour passer la frontière direction Nong Khai et Bangkok...

Eric, Sylvaine, Ch'ti et moi partirons un peu plus tard, en début de soirée, dans un VIP bus pour Paksé et les charmes du Sud.

L'heure est à la séparation. Nous plaisantons bravement, sans doute pour ne pas laisser paraître notre vague tristesse.

Et pourtant... Infinita tristeza.

Je reviendrais un peu plus tard sur notre dernière semaine de spéléo. Et sur notre visite du Sud, bien sûr.

Restez à l'écoute !

Nicolas

jeudi 28 février 2008

Message personnel

Visage de papier collé sur le mur blanc.
Un stupa anonyme s'élève brique après brique.
Dans l'enceinte du temple á l'ombre des banyans,
J'ai songé á tes bras qui ne me serrent plus.

Nicolas

mardi 26 février 2008

De la régularité des messages sur le blog...

Vous aurez sans doute constaté que les messages du blog arrivent parfois en gros paquet... C'est normal, nous n'avons pas toujours l'énergie ou le courage de mettre à jour quotidiennement.

C'est pourquoi il faut parfois remonter dans le temps - et les pages - pour nous lire...

Pour les photos, c'est un peu pareil : il faut choisir, redimensionner puis envoyer tout ça.

C'est qu'on n'a pas que ça à faire, non mais ! ;-)

Sur ce, je retourne à ma sieste !

Nicolas

lundi 25 février 2008

La traversée historique Tham Nam Xang-Tham Hoi , avec Chti, Elsa, Gab, Louis, Lubin

Nous entrons par la résurgence avec le bateau gonflable Airazur pour voguer sur les kilomètres de rivière inconnue qui nous attendent au-delà de la lucarne où s’était arrêtée l’exploration l’année dernière. Après la longue galerie basse, le passage de la petite chatière, nous arrivons dans la belle galerie où coule la rivière. Le canot est gonflé, nous embarquons pour atteindre la lucarne. De l’autre coté, le lac profond, aux parois verticales aperçu l’an dernier. Sur la gauche la paroi nous cache une continuation possible-ou un siphon- c’est le moment de vérité après un an d’attente. Nous traversons le lac , en canot ou à la nage et effectivement à gauche il y a une belle galerie par ou arrive la rivière. Nous prenons pied et commençons dans l’enthousiasme « la plus belle première jamais faite à Vang Vieng ». De tous les côtés partent des étages supérieurs, nous passons à la base de grandes salles, des zones d’eau profonde ou il faut nager succèdent à des gours. Nous allons toujours vers l’ouest, Tham Hoi ne doit plus être loin. Mais plus nous avançons, plus que trouve que l’endroit à un air de déjà vu (je suis le seul de l’équipe à avoir déjà descendu la rivière à partir de Tham Hoi). Nous trouvons des traces de pas qui confirment que la traversée est faite puis nous débouchons dans la salle ou arrive la galerie d’entrée de Tham Hoi . Nous ressortons par cette galerie, remerciant le grand Bouddha de l’entrée pour nous avoir guidé dans cette première traversée, un objectif poursuivi depuis 1998. Le guide de Tham Hoi exprime sa stupéfaction par une grande exclamation ; mais il se ressaisi vite et nous demande si nous avons bien payé à l’entrée !

Retour à l’entrée de la résurgence là encore étonnement des gardiens. Nous retournons chercher les bouées, en profitons pour visiter la branche nord jusqu’au siphon et le petit affluent qui arrive sur sa rive droite. L’eau y est beaucoup plus fraîche que dans le cours principal, elle arrive d’une voûte mouillante près de laquelle Elsa et Lubin escaladent une cheminée.

Pour ma part je ressasse mes souvenirs : depuis Tham Hoi j’ai atteint deux fois l’aval de la rivière, en 1999 et 2006, arrêt sur un lac avec une lucarne sur la droite ; et l’année dernière en remontant depuis Tham Nam Xang arrêt sur une lucarne avec un lac sur la gauche. Je dois me rendre à l’évidence il s’agit du même lac et de la même lucarne ; il y a bien jonction mais pas de première à part les 5 mètres de la traversée du lac. Sur le plan d’ensemble du secteur dans l’inventaire, Tham Hoi est situé trop au nord et Tham Nam Xang trop au sud, et j’estimai d’après ce plan à environ 300 mètres la distance restante entre les deux grottes. J’annonce ces conclusions alors que nous fêtons notre succès autour d’une grillade de chien et d’une bière lao. Mais nous avons vu plein de nouveau départs à explorer, ce réseau nous donnera sans doute encore de belles découvertes et il doit déjà approcher les 6 kilomètres, devenant le second de Vang Vieng. Il nous reste aussi a ressortir vers l’amont, dans la vallée de la Nam Xang Taï.

Quelques observations à propos du massage lao

Le massage Lao est effectué indifféremment par un homme ou par une femme qui, sous ses dehors anodins d'être humain, recèle une force physique insoupçonnée avec laquelle il ou elle s'ingénie à exercer de longues et intenses pressions en divers endroits du corps : dos, épaules, cou, pieds, jambes et ce côté pile et côté face. L'individu en question semble par ailleurs doté d'un sadisme tout aussi exceptionnel que la force dont il fait preuve, qui lui fait rechercher et insister sur les points de pression les plus douloureux, encore et encore. Le but du jeu, pour celui qui subit est de rester le plus stoïque possible afin de ne pas perdre la face, ce qui en Asie, comme chacun le sait, ne pardonne pas. Pour couronner le tout, le masseur ou la masseuse a pris soin, avant d'entamer cette séance de torture, de s'enduire copieusement les mains et de vous enduire non moins copieusement le corps d'un produit cousin du célèbre Baume du Tigre dont les capacités révulsives et calorifiques sont bien connus (petit conseil avisé : éviter de se faire masser quand on a des coups de soleil !).

Bien entendu, la séance peut s'accompagner de commentaires, dans une langue que vous ne comprenez pas, ce qui rend la chose d'autant plus désagréable, sur la couleur de votre peau, votre musculature ou vos abdominaux travaillés patiemment et amoureusement depuis votre arrivée à la Beerlao. La séance d'écrasements, de pressions et d'enfoncements est suivie par une séance d'écartèlement tout aussi vigoureuse qui vous laisse totalement anéanti, perclus mais néanmoins heureux d'être encore entier et en vie.

Vous l'aurez compris, le massage lao n'est pas un massage de mauviette, le moins qu'on puisse dire est qu'il est énergique, les qualificatifs de vigoureux, voire de viril semblent pouvoir s'y appliquer. Une fois la séance de torture finie, votre bourreau vous propose une tasse de thé chaud ou un verre d'eau fraîche que vous ne pensez même pas à refuser. Vous payez cette séance sans même qu'on vous y force et en plus vous dites merci, ce qui dénote un structure masochiste évidente. Mais le plus surprenant reste à venir. En effet, alors que pendant une heure environ après la séance (voire plus pour certains) vous ressentez encore les points douloureux que le massage s'est ingénié à réveiller, voire à révéler, vous vous sentez subitement mieux. Après une rapide vérification, vous n'avez aucun bleu, aucune contusion qui vous permettrait de justifier du mauvais traitement qui vous a été infligé. Puis tout d'un coup, vous vous apercevez que vous n'avez plus mal, que vos muscles sont déliés, vos articulations itou et que vous vous sentez en pleine forme, regaillardi et vous vous surprenez même à envisager une autre séance d'ici quelques jours. D'où ma question, le massage lao serait-il au massage ce que l'homéopathie est à la médecine : un traitement du mal par le mal ?

Pop kan maï

Jipé (dit encore Zangpié par nos amis de Banpathao)

dimanche 24 février 2008

Marre des bêtes!

Journée de prospection sur le poljé de la Nam Them. Lucas et Elsa partent sur Tham Gnaï, tandis que Lubin, Louis, Laurent et moi partons prospecter des nouvelles pertes. Première descente à equiper: noeud de chaise, sangle, mouskif, un depart etroit. Ca y est, ça commence: collée au plafond, une grosse araignée tigrée, juste au dessus du fractio...A la remontée, je lui souffle dessus avec la fumée de cigarette: au lieu de partir tranquillement comme je m'y attendais, elle se laisse tomber à mes pieds, aarghh! Plus tard, c'est un joli scolopendre qui se presente, à 15 cm de la prise que je viens de saisir. A l'exterieur, dans le lit de ruisseau à sec, le temps de prendre un point GPS, je sens du mouvement dans ma chaussure: deux sangsues...Mais le plus beau reste à venir: à l'entrée d'une perte, il y a une petite desescalade à faire, avec d'un coté des parois calcaires, et des remplissages de terre et de cailloux de l'autre. Je suis en parade juste sous Lubin, lorsqu'il pose le pied sur le remplissage: un gros caillou se détache de la paroi, tombe à mes pieds en même temps qu'un serpent noir vraisemblablement pris dans l'argile. Là, je hurle! "Serpeeent!!!" Heureusement, il a aussi peur que nous, et part rapidement vers le fond. Bon, le souci, c'st que c'est là où on veut aller aussi...On y va quand même, pas fiers, mais juste à temps pour le voir disparaitre dans une fissure. Le nom est tout trouvé: la Perte au Serpent. De leur coté, Louis et Laurent trouveront une Perte à Mygale...Marre des bêtes! Mais je soupçonne tout de même Lubin d'avoir quelque don de sorcier, capable entre autre de transformer les pierres en serpent... Mais malgrè ces emotions, la journe se solde bien: 4 nouvelles pertes reperées, ainsi qu'une petite cavité verticale.
Du coté purement anecdotique, en expliquant le fonctionnement des lampes Duo à un paysan, je lui ai dit, ne connaissant pas le mot en Lao, que mon halogène etait "Kaputt", ce qui l'a fait rire immédiatement. Y'a des mots comme ça qui sont universels :)

Gabriel

Je suis ton père, Luke ou petit traité d'expédition spéléo pour mes amis néophites et les autres.

L'expédition spéléo est un groupe de gens réunis autour de la même passion : faire de la première. Qu'est ce que : « faire de la première ». C'est être les premiers à fouler le sol des cavités, marcher là où jamais personne d'autre n'a marché, tel Armstrong et son copain sur la lune. Pour faire de la première, il faut d'abord trouver le trou. Pour cela, le groupe de passionnés se divise en plusieurs petits groupes et part en promenade dans le massif montagneux. Ils ne suivent pas les chemins, non cela serait trop simple. Les trous prés des chemins sont déjà connus, il faut aller le chercher le trou, il se mérite ! Armés d'un simple coupe-coupe, ces promeneurs remontent le cour des rivières, à sec à cette saison. Ils luttent contre une forêt luxuriante et hostile. Ne reculant devant aucun sacrifice pour assouvir leur passion, allant jusqu'à louer une mobylette ou un VTT pour la marche d'approche.

Et, quand la recherche est fructueuese, le spéléologue se tient prêt, devant le trou, il s'aprête à y entrer. Première montée d'adrénaline. Il se prépare, enfile se tenue, casque, lumière, entre dans la cavité, se sentant tel le Paul Emile Victor de la spéléologie, que va-t-il découvrir? L'homme ( car il y a plus d'hommes que de femmes) est prêt. Il entre et soudain : « mais ? on la connaît celle-la ! Là bas, ça continue à gauche, il y a une désescalade, t'as une galerie sur 200 mètres, suivit d'un laminoir qui donne sur un puit, t'arrives sur une grande salle, au bout t'as 20 mètres d'escalade qui donnent sur un balcon, tu t'enfiles dans la conduite forcée et t'attrapes le collecteur derrière. On a la topo, on l'a faite en 2004 ou 2005, ou 2003, je ne sais plus. »...

Dépité, le spéléo rentre à la gest house. Le soir il fait le récit de son infortune à ses compagnons de voyage : « mais si une grotte, dans la montagne, avec un grand porche, une grande galerie et des grandes concretions » Là, pour ceux qui ne connaissent pas les grottes du Laos, il faut savoir que cette description est aussi significative que, parlant d'un livre : « mais si un livre avec une couverture, et des feuilles avec des mots écrits dessus. »

Lorsque sa recherche de nouvelles cavités est couronnée de succès ( la plus part du temps), le spéléo fait la topo. Qu'est ce que « faire la topo », de son nom entier, topographie. C'est donc faire le dessin de la grotte. Ce dessin est plus une réalisation de type industrielle que Picasso revisitant la grotte sur le papier. Pas de réalisation land art non plus, c'est interdit par la fédération. Ils manquent cruellement de sens artistique ! Le dessin doit être rigoureux, scientifique et mathématique. Pour cela, le spéléo sort de son kit (une espèce de sac à dos qui te défonce le dos ) un carnet de topo, c'est un carnet à spirales sur lequel il ecrit ce que son copain lui dit d'écrire, son espèce de boussole qui indique où tu te situes par rapport au nord, un truc qui mesure la pente, et enfin pour mesurer les distances, non pas son double décimètre, mais son disto, pour les personnes qui ne sont ni speleo et ni architectes, il s'agit d'un boitier rectangulaire qui mesure les distances grâce à un rayon laser.

Le but de jeu est de prendre toutes les mensurations de la grotte. Pour faire la topo, il faut être au moins trois. Le premier entre dans la grotte, va le plus loin possible tout en restant à vue de son camarade. Celui-ci sort alors le disto et pointe son laser sur son camarade. Si à ce moment il entend une voix sortie des profondeurs de la cavité lui dire qu'elle est son père et que dorénavent il se prénome Luc, c'est que les champignons de la veille au soir manquaient de fraîcheur. Une fois la distance entre deux points établie, il faut réitérer l'opération à gauche, à droite, en bas et en haut, puis déterminer la direction et l'inclinaison. Je vous l'avait dit, c'est un dessin technique ! La troisième personne est, dans les grandes cavités, chargée de faire le relais voix. Comme quoi, il y a souvent des problèmes de voies dans les cavités !

Sylvaine

Dirty White, quelques considérations sur le tourisme au Laos (et ailleurs ?)

En route pour Vientiane avec Jean-Pierre à la recherche du Ch'ti perdu, mes pensées se sont mises à vagabonder alors que nous traversions la plaine du Mékong. Sans doute l'algarade avec trois jeunes anglo-saxonnes cette nuit, qui jacassaient bruyament dans la cahmbre d'à coté à 1 heure du matin y est pour quelque chose... (jacasserie – ou jackasserie – magistralement interrompues par Eric)

Je pensais donc : mais que viennent donc ils faire ici, tous ces gens qui ne semblent pas voir ce qui les entourent, et encore moins ceux qui les entourent. Se reposer ? Faire la fête ? Se changer les idées sous d'autres cieux où ils reproduisent et recherchent leurs propres environnements quotidiens ? Friends sur DVD, hamburgers et bières à longueur de journée.

Je ne comprends pas.

Je ne veux pas dire par là que nous soyons si différents, si opposés à eux. Après tout, nous venons faire de la spéléo, ce qui est quand même notre loisir en France.

Pourtant.

J'ai le sentiment que nous essayons de voir, que nous voyons bien plus de choses quand bien même nous passons nos journées sous terre. Nous mangeons autant que possible lao, nous tentons d'apprendre le Lao, nous discutons avec tous ceux que nous rencontrons, nous nous amusons de notre état de Falang – de falang phuan. Nous ne nous contentons pas de venir et de ne rien voir, traversant la ville comme des fantômes blafards, fuyant le regard des autres, surtout s'ils sont occidentaux.

Mais peut-être me trompé-je...

Je crois quand même que nous n'avons pas ce sans-gène qui caractérise nos congénères. Nous ne promenons pas torse nu dans les rues, une bouteille de beer-lao à la main. Quand on connaît les Laos et les Lao, c'est un terrible manque de respect. Quand on s'intéresse un tant soit peu à la culture laotienne, cela ne se fait tout simplement pas.

Je sais que dire cela est à la limite d'un moralisme de mauvais aloi. Mais quand je vois la gentillesse de tous ici, l'accueil de la jeune femme qui nous a vendu deux mah-jong dans l'atmosphère étrange du Talat Sao, à Vientiane, le désir de partager d'un étudiant qui fait trois boulot pour payer ses études – il est par exemple gardien dans un des plus beaux temples de la capitale, Wat Sisakhet –, quand j'admire cette philosophie de ne jamais avoir un mot plus haut que l'autre tout en étant profondément soi, de ne jamais blesser autrui, alors, j'ai honte.

Nous avons beaucoup à apprendre ici.

Et la plupart d'entre nous n'en avons pas même conscience.

Nicolas

samedi 23 février 2008

Qui a vu le tigre ?

Cette semaine dense en explo spéléo et malheureusement pauvre en nouvelles, riche en topos de avec les grottes de Wang gee et Lee Kwa topographiées (Tham Kieo et Tham Pepalad) s'est terminée par deux jours d'explorations et de visites dans le Polje de la Namthem. Au retour de la deuxième journée, Lubin et Eric ont vu passé un tigre à travers les herbes hautes.

Non, vous n'avez pas rêvé – et eux non plus sans doute – un tigre ! C'est du moins ce que laisse supposer la furtivité de l'animal, l'odeur de fauve et la fugitive vision d'une patte blanche rayée de roux...

De quoi avoir les cheveux dressés sur la tête ! (enfin, surtout Lubin)

Sylvaine et Nicolas

PS : Ceux qui connaissent se repasseront en boucle une certaine scéne du Sens de la Vie, des Monthy Python...

vendredi 22 février 2008

J'avais dit : no tubing, just caving.

Et pourtant... Voilà que je me suis adonné à ce... sport ? Honni et méprisable. Mais bon, c'était pour les besoins de la cause, l'exploration d'une cavité au sud de Tham Chiang, aperçue avant hier par Eric et Sylvaine. Normalement, d'ailleurs, j'aurais dû me reposer un peu, mais je n'ai pas résister à accompagner Eric et Laurent R.

Voilà comment j'ai fini – ou plutôt commencé – le cul dans une des ces abominables bouées.

Il faut dire qu'il y a un lac dès l'entrée de Tham Xim. Un lac et des bouées. Et qui sait si, de l'autre coté de l'eau, il n'y a pas un passage. Allez, plouf ! Rame, moussaillon, vers de nouveaux horizons !

Et vous savez quoi ? Je me suis ridiculisé pour rien : le passage est au dessus du lac, sur une vire confortable qui mène, via une large conduite forcée, à une autre salle aquatique et profonde. Malgrè les encouragement d'Eric qui a équipé de quoi descendre dans la salle, je peux me résoudre à aller nager dans l'eau noire. De toute façon, j'ai oublié mon descendeur. La bonne idée ! Je reste donc au sommet du puit à fumer tranquillement une cigarette avec le Lao qui nous a accompagné jusqu'ici, à guetter les chauves-souris qui tourbillonnent furtivement autour de nous et qu'il voudrait bien capturer.

Laurent essaye quand même de me convaincre, mais aucun de nous trois n'aura le courage d'affronter l'onde obscure. Au ras de l'eau, pendu sur la corde, Laurent ne distaingue aucun passage qui mériterait une quelconque témérité.

Au dehors, un ingénieur des Ponts et Chaussées nous pose moults questions sur notre venue ici. Il a l'air satisfait de constater que nous faisons, mine de rien, une étude scientifique et nous enjoint d'aller aussi voir une seconde grotte à peu de distance d'ici, très jolie et concrétionnée mais qui ne donnera malheusement pas plus accès à un réseau géant connecté à Tham Chiang...

De reout à Vang Vieng par les rizières surchauffées, nous nous abandonnons, Eric et moi, au plaisir d'un petit massage qui se distinguera des autres par la bonne humeur de nos masseuses et les fous-rires que nous partageons...

Nicolas

PS : j'ai emprunté le titre à Gabriel.

jeudi 21 février 2008

De l'utilité d'être attendu au-dehors d'une grotte

Jean-Pierre, le fils de Lee Khoua et moi ferons aujourd'hui la topo de Tahm Kieo. Non Qu'elle n'existe pas, mais celle que nous connaissons demeure incomplète et parfois assez imprécise, surtout avec les nouveautés découvertes avant hier.

Le fils de Khoua est en tongues, sans casque, avec un simple lampe torche pour éclairage. C'est assez vexant de voir que contrairement à nous, il ne glisse presque jamais et ne se cogne pas plus la tête ou ne se déchire le dos dans les passages bas.

Il n'empêche que c'est très agréable de faire la balade avec lui. Bien sûr nous ne topographions pas tout : les deux nouvelles salles sont un peu difficiles d'accès et si j'atteinds la première – après tout, je suis aussi le cousin de « White Monkey » et selon Ger, j'ai des mains de singes, même si je ne sais comment prendre le compliment - Jean-Pierre ne parvient pas à me suivre, et la seconde échappe à nos compétences de grimpeurs...

Nous voici au fond, dans ce siphon qui s'enfonce dans la nuit ténébreuse. Il fait faim, nous partageons 2 sandwiches pour trois et rebroussons chemin.

Il fait faim...

Très faim.

Au-dehors, alors que le rire des enfants ressone contre les parois de calcaire, Ger et Khoua nous attendent en jouant aux dames. Il y a du riz gluant et une soupe froide de poulet au citron et à la citronnelle. Sep Lai ! C'est bon. Cela cale le ventre et réconforte, même si aujourd'hui n'a pas été un jour exténuant. Juste une belle promenade en bonne compagnie, avec la joie de retrouver des amis (peut-être ?) inquiet de notre progression souterraine.

Cela aussi est bon et réchauffe le coeur !

Nicolas

mercredi 20 février 2008

Laminoir m'a tuer (les genoux !)

Après une méchante baisse de forme, je me suis un peu secoué les puces. Direction Ban Pathao en cyclo pour topographier le laminoir trouvé par Eric et Laurent l'autre jour, avec le dit Laurent R. et Lubin. Il fait presque beau, malgré une petite brume que le soleil ne tarde pas à dissiper et le paysage au long de la route est toujours aussi beau. Bien sûr, on ne peut le contempler que brièvement, non à cause de notre vitesse, bien modérée, mais surtout parce que l'on n'est pas trop de deux à surveiller la route pour éviter les obstacles qui surgissent, vous vous en doutez, sans crier gare. Camion venant en face et qui coupe votre virage, troupeau de vache assez peu pressé de traversé la route, énorme cochon qui la traverse, lui, mais se rend compte au dernier moment qu'il a oublié un truc sur le feu, chiens divers et variés, enfants, vélos...

Vang Ger nous attends à Tham Pepalad (officiellement nommé, pour les besoins de l'exploitation, Tham Mai Pathao : c'est moins joli, mais beaucoup plus bureaucratique). Une petite bande d'admiratrices nous attend, qui ne cesse de rire en nous regardant s'habiller. Et puis hop, c'est parti. Nous passons la chatière creusée par Eric et Laurent comme l'on vien au monde et passons dans le nouveau réseau. C'est joli. Large. Haut. Du moins jusqu'à atteindre le laminoir qui va avoir raison de nous, égrénant nos chiffres sybillins et fendant l'air de notre disto-laser. Tiens, une branche à gauche. « On le fait maintenant, fait Laurent, c'est court et ça queute rapidement ! » Très bien, allons-y. Court ? Tu rigoles ! Ça ne mesure pas moins de 200 m, ce truc ! Et le plafond s'abaisse de plus en plus... Je m'enfonce en éclaireur (forcément, c'est moi qui dessine !) rampant bientôt jusqu'à une galerie un peu plus haute au bout de laquelle le passage est impossible : trop bas de plafond, une étroiture ma barre la route. Dommage, car je vois bien que cela se poursuit au-delà.

Retour. Mes genoux, malgré les genouillères, sont déjà en piteux état. On reprend le grand laminoir. Tiens, de l'eau. Un petit lac avec des poissons chats dedans. Et un ruisseau, avec des crevettes orangées. Arrêtes, Niko, la douleur te fait avoir des visions, bientôt, c'est la Vierge que tu vas voir, avec l'enfant Jésus, en prime. Quoique cela, ce ne serait pas très nouveau dans une grotte. Il y a toujours un truc qui ressemble à la Vierge. Ou au Mont-Saint Michel. Au choix.

Bref, il y a quand même un moment où le plafond devient trop bas, les genoux trop douloureux, surtout avec des genouillères qui vous glissent sur les chevilles...

Bon, d'accord, nous ne sommes pas allés beaucoup plus loin que Laurent et Eric, maiscela fait quand même 600 m de première et arrêt sur passage un petit peu trop bas pour avancer humainement.

Sortie. Nos admiratrices sont toujours là. Lee Khoua joue de la guitare devant la cabane d'accueil, Vang Ger nous recommande de nous reposer un peu pendant que sa femme mijote un truc délicieux sur un feu de bois. Eric et Sylvaine arrivent. L'ombre gagne doucement sur les rizières de l'autre coté de la Nam Song. Si ça n'est pas le bonheur, je crois que l'on s'en approche !

Nicolas

mardi 19 février 2008

Ban Pathao - Tham Kieo

Mercredi, Eric, Laurent, Lubin et moi décidons d'aller explorer à fond la grotte de Li Khoua appelée Tham Kieo en raison du piton qui l'abrite dont la forme peut, avec un peu d'imagination, faire penser à une bouteille, ce qui en Lao se dit « Kieo ».

C'est une cavité sur le format de celles que nous rencontrons ici, grande galerie généralement large et haute, lit de galets (de taille parfois impressionnante), banquettes et surcreusements. La spécificité de Tham Kieo tient à son parcours qui fait de nombreux coudes à angle droit, la galerie suivant les strates et failles du massif. La première partie de la galerie est plutôt sèche jusqu'à un premier siphon auquel on accède par une courte portion de galerie étroite (toutes proportions gardées). Laurent, toujours courageux, décide d'aller explorer le siphon sur quelques dizaines de mètres. Nous admirons et encourageons l'initiative.... Il revient après avoir passé le siphon, poursuivi sur une dizaine de mètres encore et s'être arrêté sur une cuvette d'argile dans laquelle il eut été aventureux de se risquer sans corde, sauf à vouloir rester au fond !

Après cet intermède aquatique, nous repartons dans la galerie principale, beaucoup plus humide et pour le coup beaucoup plus glissante (j'en ai encore mal à la fesse gauche !). Nous finissons sur un second siphon en bas d'une dune de sable qui comble une petite salle circulaire. Au retour, nous explorons la moindre anfractuosité, le moindre petit semblant de départ, le moindre chaos de blocs. Cette exploration a été courronée de succés puisque Eric, après une escalade périlleuse (pour nous, pas pour lui que nos amis Hmong appellent « White Monkey »), a débouché dans une très grande salle que nous avons visitée mais dans laquelle, hélas, nous n'avons trouvé d'autre accès vers des niveaux supérieurs. Comme souvent, nous butons sur une trémie et point final, le courant d'air s'y perd, mais pas de passage possible. Nous avons également trouvé une autre salle assez grande et concrétionnée, mais alimentée par un immense déversoir impossible d'accès, un shunt et un laminoir sableux débouchant sur un puit que Laurent ne s'est pas senti d'escalader (ben oui, ça arrive, surtout quand les parois sont pourries). Au retour, une salade de papaye nous attendait. Délicieuse ! (enfin pas de l'avis de tous, mais bon, les goûts et les couleurs...) et tout cas, bienvenue.

Pop kan mai.

Jipé

dimanche 17 février 2008

Tham Hong Ye : diamonds are forever

Sylvaine, Niko, Laurent, Lucas et Jipé décident d'aller à Tham Hong Ye pour la journée pendant que Eric et l'autre Laurent (le grand) vont explorer Tham Mai Pathao. Les autres soignent leurs maux divers (nez, gorge, orielles, intestins, bref tout ce qui peut terrasser un voyageur sous les tropiques en cette saison...). Quant à Gabriel et Elsa, retour en Thaïlande pour cause d'expiration du visa. Ils seront de nouveau à Vang Vieng dans un jour ou deux.

La balade dans Tham Hong Ye s'est faite dans la branche de gauche dite « beautiful » et franchement bien nommée. De très grands volumes, des sections de galeries magnifiques. La galerie du « stupa » avec son sol calcité et brillant est une petite merveille. Une autre salle nous réservera quelques belles surprises : la salle dite des gours oranges (on imagine d'où elle tire son nom...) avec là aussi un sol calcité (on dirait que des diamants y sont enchassés), des gours magnifiques et, en haut, des fistuleuses et des excentriques splendides.


L'environnement est tellement beau que nous progressons pieds nus pour ne pas salir et respecter le lieu.

Le retour sera consacré à prendre des photographies de la cavité et Laurent L. saura nous diriger et nous placer pour les flashs avec compétence et talent, d'où de splendides photos souterraines (de bien belles images etc...). Demain pour les valides, Tham Keo et Tham Prahim. A suivre...

Jipé

Tham Papelak : surprises, surprises !

Eric et Laurent R. vont tenter une escalade dans la grotte de Vang Ger, Tham Mai Pathao. Après avoir redécouvert une seconde entrée, nous allons visiter un des terminus. Celui-ci présente sur la gauche une boite au lettre avec un petit courant d'air.

Le sol étant principalement fait de terre, nous commençons à faire notre trou sur environ 2 m... Les paris sont ouverts : 20 m selon Laurent après le passage, et au moins 100 m pour Eric au vu du courant d'air. 15 m plus tard, le plafond s'abaisse et le courant d'air est filtré dans une mini cuvette de 10cm de hauteur. Mais Eric ne perd jamais ses paris, alors on creuse! Nous nous relayons efficacement pour gratter à la fraicheur de la brise qu'exhalte l'orifice. Laurent passe finalement et part en éclaireur. Le travail a payé : la galerie continue dans de belles dimensions! Nous engrangeons alors les mètres en alternant galeries spacieuses et long laminoir dans petit actif rempli de galets. 200 m, 300 m, 400 m... Ce beau laminoir aura raison de nos genoux, et nous arréterons notre progression face au progressif rétrécissement en hauteur. A continuer!

Laurent R.

samedi 16 février 2008

Pause, petits malheurs et autres bobos sans conséquenses

Aujourd'hui, je ne me sens pas bien vaillant. Comme dirait Sylvaine : je suis un peu pouf-pouf.

Il faut dire que cette année, le temps n'est pas des plus beaux : une couverture nuageuse flotte sur les rizières et chacun attend avec impatience le retour d'un soleil qui joue à cache-cache avec les nuées. Est-ce une conséquence ? Nous tombons tous malade à tour de rôle. En dehors d'Eric qui résiste particuliérement bien, nous subissons les méfaits d'une rhino-pharyngite, à divers stades de crachotements phtisiques. Maux de tête, toux de catharreux, petite fièvre, inextinguible lassitude. Rien de bien grave, en somme, mais désagréable en diable. Trois petits jours et puis s'en va, à peu de choses près.

Bien sûr, nous avons évoqué TOUTES les maladies possibles : choléra, paludisme, dengue, peste bubonique. Jusqu'au fugitif Sras, et même... ce monstre terrifiant, petite soeur de la grande pandémie espagnole, cryptomaladie dont on n'ose pas même prononcer le nom : LA GRIPPE AVIAIRE. Mais non, il faut se faire une raison : les poulets vont tous parfaitement bien et il ne s'agit, en somme, que d'un rhume mauvais...

Pendant que j'y suis de mes lamentations : toutes nos diverses lacérations cutanées vont bien. Le doigt d'Eric n'est pas tombé, le mien non plus (un coinçage idiot entre une corde et des petits choux-fleurs comment dire ? Agressifs ?), le tout est même déjà cicatrisé. Quant aux autres éraflures qui nous ornent bras, dos et jambes, voilà ce que c'est que de faire de la spéléo en short et tee-shirt.

Enfin, je dis ça, mais c'est parce que je suis en colère ! (mais non, je plaisante !).

Nicolas

vendredi 15 février 2008

Une journée pas comme les autres à Vang Vieng

Mais que se passe-t-il ce matin ? Une atmosphère de fête plane sur la ville. De nombreux groupes déambulent, s'interpellent et rient, plus que d'habitude. Nos amis Laos semblent habités par quelque esprit joyeux. Les bancs en béton que l'on retrouve devant quasiment chaque maison se remplissent et les tables se couvrent de nourriture.Tout le monde boit et mange dans une ambiance légère, on s'invite les uns les autres. Après une rapide enquête, nous apprenons qu'il s'agit de la fête de Vang Vieng et que la tradition veut qu'on invite à manger tous ceux, amis ou inconnus, qui viennent dans une maison. Ces joyeuses libations dureront jusqu'à la nuit. Notre repas du soir nous a permis de vérifier que la Beerlao et le « lao lao » (alcool de riz) ont coulé à flot pendant la journée : notre serveur avait en effet quelque peine à articuler, mais nous avons été servis malgré tout correctement et avec la courtoisie habituelle des laotiens.

Nous avons également pu voir les traditionnelles processions au temple, entouré de stands en tout genre, qui nous ont fait penser aux kermesses paroissiales que certains ont pu connaître en France. Bref, une journée sympathique, journée de repos pour tous (ou presque), l'occasion de prendre de nombreuses photos ; de bien belles images, comme on aimerait en voir plus souvent.

Jipé

Jour de fête

Ce qu'il se passe ce matin ? C'est tout simplement la fête de Vang Vieng ! « Festival » me dit Khoua, venu chercher Sylvaine et Jipé pour une visite à Ban Pathao.

Sur les table de pierre dans la cour de Phoubane GH, il y a toute une collection de mets odoriférants. Notre aimable propriétaire m'explique qu'à l'occasion des festivités, il est de bon augure d'offrir à manger aux visiteurs. Il n'a beau être que 10 heures du matin (et oui, encore !), nous voici conviés, Eric, Lubin et moi, à déguster une soupe de nouilles au lait de coco, kaffir, gingembre et... poisson. Et oui, encore.

L'atmosphère dans la ville devient de plus en plus étrange : alors que nous nous sommes presque habitués aux débordements de nos congénères australiens, américains, israéliens, etc., c'est le monde à l'envers ! Ce sont les Lao qui boivent force bières et lao-lao, qui font donner la musique à fond, qui chantent et braillent dans les rues. Très étrange.

Au moins, cette gaieté asiatique nous change des surfeurs ventripotents et autres clones de Paris Hilton qui fleurissent ici cette année.

Comme quoi, tout est toujours affaire de point de vue !

Nicolas

jeudi 14 février 2008

Magic Mushroom is watching us

Notre mission, si nous l'acceptons : topographier le fond de tham Nang Oua, dont les mesures d'il y a deux ans sont quelque peu erronées...

Pendant qu'Eric, Lubin et Laurent R. partent vers la galeries de Gaufres pour finir la jonction avec Magic Mushroom, Sylvaine, Louis, Lucas et moi nous engageons dans la grande pente argileuse qui défend l'accès du réseau de Magic Mushroom, trente mètres au-dessus de la galerie principale. Les volumes sont beaux et j'ai hâte de voir enfin le champignon de pierre autrement qu'en photo. Point après point, nous nous en approchons. Soudain, il est là, seul au milieu d'une large galerie, majestueux et unique, émergeant de son trone de roche... Comme une hallucination, un songe fantasmagorique à la frontière de notre réalité.

Le temps du rêve passé, nous entendons les voix des trois garçons quelques part devant nous, au-delà d'un laminoir glaiseux, mais beau. Lorsque nous nous rejoignons, empruntant un chemin détourné, j'aperçois Eric, perché sur un balcon 20 m au-dessus de moi.

Tham Nang Oua, la grotte des Roméo et Juliette lao, m'avez-vous dit ? Nul doute, alors, que l'un de nous deux ne correspond pas à son rôle !

Nicolas

mardi 12 février 2008

In and out

Pendant que Jipé, Lucas, Lubin et Laurent repartent vers le fond de Tham Nang Oua, Elsa et moi tentons de faire la jonction topographique terrestre avec Tham Hong Ye. Autant le dire, dans la jungle, cela n'est jamais une mince affaire. A un croisement, Elsa avise un sentier qui part vers las falaises. Nous la suivons un moment : il monte dans un chaos de bloc. Est-ce celui qui permettrait d'atteindre la dépression que nous distinguons au-dessus de Tham Nang Oua ? Pour en avoir le coeur le coeur, nous le suivons juqu'à un col, duquel il redescend dans une grande et mystérieuse vallée. Nous n'y descendrons pas... Autour de nous, la forêt pousse sur un chaos de bloc. Il y a des fougères arborescentes, des épiphytes dans les arbres, des oiseaux partout. D'étranges coléoptères. Et sur les cimes poussent ce que crois être des palmiers. Nous sommes bien loin de Vang Vieng la fièvreuse. Ici règne le calme et la beauté...

Nous redescendons à contrecoeur vers la ville...

Nicolas

Ban Pathao

Vang Ger et Lee Khoua nous ont fait la surprise de passer hier soir à la guest-house. C'est un vrai bonheur de nous retrouver, même si la réserve typiquement lao est de mise : les effusions ne sont pas très démonstratives mais il va sans dire que le coeur y est !

Eric, Sylvaine, Jean-Pierre et moi avons donc rendez-vous ce matin à Ban Pathao, vers où nous partons dans la fraîcheur du matin à bord d'un tuk-tuk qui nous « revendra » bientôt à un autre, plus gros, plus neuf, plus puissant... et assuré d'arriver au village.

Nos vrais retrouvailles se passent là, dans la petite maison de Vang Ger, où, à 10 h du matin à peine, nous dégustons un délicieux poisson de la Nam Song, cuisiné avec ces herbes délicatement odorantes dont Mme Vang a le secret... Du poisson à 10 h, ce n'est pas ce que je préfère en guise de petit déjeuner. Le poisson tout court n'est pas ce que je préfère ! Mais ici, je veux bien me faire violence, ne serait-ce que pour honorer l'amitiéde Ger et Khoua.

En route pour la grotte que Ger à désormais l'autorisation d'exploiter (tham Maï Pathao, que nous avions baptisé en 2004 tham Pepalak), nous passons devant l'école. Nous saluons le directeur, assez fier de nous montrer que les travaux de la nouvelle aile, dont les piliers de béton s'élèvent au-dessus de la cour, ont déjà commencé. Ce serait bien de faire une photo avec les enfants dans cette prairie gazonnée, mais d'enfants, point ! Ils sont retournés chez eux et ne seront de retour qu'en fin de matinée. Qu'a cela ne tienne, nous reviendrons plus tard, après notre visite « en touristes » de tham Pepalak, pendant laquelle je m'assomme nonchalament dans une concrétion – voilà ce que c'est que d'aller sous terre sans casque !

De retour à l'école, tous les enfants – mais de cela je ne suis pas sûr, puisque faute de place, les enfants alternent l'occupation des salles – sont dans la cour, jouant, riant, se disputant comme tous les enfants du Monde. Les maîtres ont fort à faire pour les rassembler. Je me sens un peu coupable de les forcer ainsi à se mettre en rangs. Première photo devant « l'ancienne » école. Le directeur annonce que nous allons recommencer devant les fondations de la nouvelle aile...

Le cri de désespoir qui monte en grondant des enfants me fait sentir encore un peu plus coupable...

Nicolas

lundi 11 février 2008

Tham Nang Oua remet le couvert

Tham Nang Oua ne se laisse pas dévoiler si facilement ! Hier, nous avons laissé de coté une escalade un peu acrobatique dans laquelle Eric a laissé un petit bout de doigt. Il la retente aujourd'hui, aidé d'un bambou, qui nous permet de passer la corde autour d'une stalagmite particulièrement bien placée. Las... Cela ne donne que sur une galerie de 20 m de long, jolie, certes, mais un peu courte pour être intéressante.

Retour aux Gaufres. Louis et moi topographions comme des fous pendant qu'Eric et Laurent escaladent un joli balcon. Au-delà d'une très grande coulée de calcite, des puits, des escalades, plein de choses à voir, mais sans matériel, rien n'est tentable aujourd'hui. Nous finissons ensemble la topo et au retour, nous prenons le conduit de droite que nous délaissé hier – vous vous souvenez ? Juste après le premier siphon, j'avais suivi le courant d'air à gauche... Quelques dizaines de mètres plus loin, nous retombons sur une galerie connue, la troisième visitée hier (vous remettez ?).

Pendant ce temps là, Gab, Elsa, Laurent et Lucas équipent une escalade au fond, dans la galerie de Magic Mushroom. Mais ça, ils vous raconterons...

Nicolas.

dimanche 10 février 2008

Vang Vieng, intérieur nuit, premiere !

La nuit a été bonne ! Dormir dans un lit est autrement plus agréable que sur une banquette d'un train de seconde classe thaï. Ce n'est pas que ça n'est pas confortable, un train de seconde classe thaï, on y a même plus e place pour les jambes que dans une première française, mais un lit, c'est quand même beaucoup mieux !

Nous voici bientôt de l'autre coté de la Nam Song. Louis et moi tentons de retouver le chemin de Tham Nang Oua à travers les rizières. Eric et Laurent se demandent si nous arriverons un jour à la cavité tant nous nous enfonçons dans une jungle dense garnie de pièges en bambou. Je propose d'aller sur la droite. Louis propose d'aller à gauche. Nous le suivons et arrivons bientôt à Tham Nang Houa. Non loin de l'entrée, Eric avise une galerie à laquelle nous n'avons pu accéder en 2006 car son départ en escalade était largement au-dessus de mon niveau ; Eric la franchi aisément, comme il se doit. Derrière, nous trouvons près de 50 m de nouvelles galeries que nous topographions dans la foulée. Une centaine de mètres plus loin s'ouvre une autre galerie que je ne me souviens pas avoir vu en 2004. Cinquante mètres de plus, dont une jolie salle, sont topographiés...

Au-delà du ressaut, les galeries Zip et Crunch sont comme je m'en rappelais : belles et spacieuses, mais moins cependant que celle des Gours à Chier. Il y a des traces de pas, donc nous ne sommes pas les premiers à passer ici. Nous sommes presque au fond. Après les Nénuphars, une galerie sur la droite que Louis et moi ne connaissons pas nous entraîne vers un siphon bizarre, une pente boueuse et raide qu'il faudrait descendre pour savoir où elle mène. Il y a des fragments de bois sur le sol, des feuilles mortes... Serions-nous près de la sortie ? Sans corde, difficile de l'affirmer...

Plus loin encore, peu après le Chaos Niaï, un petit siphon est désamorcé au pied de la paroi. Eric m'enjoint de m'y glisser. Il y a un peu de boue qui facilite ma reptation et me permet d'accéder à une galerie perpendiculaire. Un départ à droite. Un départ à gauche. Un courant d'air à gauche. Je prends à gauche. Nouveau siphon, large et sec et puis... Et puis une galerie de 6 m par 4 qui s'enfonce dans la nuit. Cette fois, il n'y a pas de trace au sol : c'est du neuf ! Eric, Laurent et Louis me rejoignent et nous découvrons ensemble une nouvelle portion du réseau, très belle et joliment concrétionnée, qui s'achève sur une trémie instable et peu engageante. Dommage que cela s'arrête si vite...

Au retour, une lucarne sur la droite, une fois de plus au ras du sol. Laurent s'engage : Bingo ! Cela continue. Galerie de belle dimension, pas la soeur jumelle de la précédente, mais presque. Un talus argileux et, en haut, une salle magnifique, immense. Comme dirait l'autre, dans un film que je ne citerai pas « on va l'appeler salle des Titans, parce qu'elle est... titanesque ! ». Cela scintille de partout, le sol est tapissé de gours cristallins auprès desquels les gours à Chier font pâle figure. Nous avons des scrupules à piétiner toute cette beauté endormie et essayons de faire le moins de dégâts possible. Il y a des départs partout, la plupart inaccessibles, en hauteur, qu'il faudra qu'Eric et Laurent escaladent demain pendant que Louis et moi ferons la topo. Nous explorons une galerie un peu étroite comparée à la salle, franchissons des gours noirs qui donnent accès, de nouveau, à une trémie encore moins engageante que la première. Retour dans la salle dont le sol est soudanin plus argileux. Nous chutons tous au moins une fois : c'est décidé, ce sera la galerie des Gauffres ! (et en plus, ça croustille sous les pieds !). Le fond de la salle nous déçoit encore, s'arrêtant sur la même trémie que précédemment, à peu de choses près.

De retour dans la nuit, traversant les rizières en nous guidant au son des bars de la Nam Song Island, nous sommes fourbus, mais sacrément fiers de nous. Ce n'est pas tous les jours que l'on fait de la première en descendant du minibus...

Nicolas

quelques nouvelles de l'equipe de Vientiane

Apres une longue nuit reparatrice (12H de sommeil, fallait cela), nous avons passe la journee a visiter Vientiane. Le Pa That Luang, le That Dam, quelques vat (temples) les bords du Mekong, presque a sec en cette periode ce qui a beaucoup surpris Lubin - et moi aussi je dois dire car je ne pensais pas qu'il descende aussi bas- (cela doit etre le rechauffement climatique global comme dirait Niko).
Pour les amateurs de 2 roues - que ceux qui se reconnaissent levent la main...- le port du casque est maintemamt obligatoire a Vientiane. On peut voir une multitude de casques neufs ...et la police est stricte...par rapport a l'an dernier c'est un grand changement.
Hier soir nous avons ete invite dans une famille dont la fille malade avait ete accueillie en France par les parents de Lubin pour une operation du coeur. Moment sympathique et emouvant dans une maison traditionnelle Lao. Ensuite nous avons rencontre des responsables francais de l'association et des laotiens. prise de contacts interessante et experience qui pourra nous aider pour l'association BanPathao.
Voila donc les dernieres nouvelles. Pas de nouvelles de l'equipe Vang Vieng. Nous supposons qu'ils ont passe leur premiere journee sous terre, les veinards...
Demain nous avons rendez vous a l'ambassade de France. Esperons que ce sera utile
Pop kan mai
Jipe

samedi 9 février 2008

Vientiane - Vang Vieng

Après avoir laissé Lubin, Sylvaine et Jean-Pierre à Vientiane, le minibus directement affrété par Eric au poste frontière nous emmène directement vers Vang Vieng. Enfin, directement est un peu vite dit : notre chauffeur se dirige vers le Pha That Luang, ce qui n'est pas vraiment la route attendue, en passant nombres coup de téléphone et en nous demandant de ne pas nous affoler. Quelques minutes plus tard, nous nous garons à l'entrée du Pha That Luang et attendons un peu. Un second minibus se gare, un peu plus récent que le notre.

« C'est mon fils » nous dit notre chauffeur, qui doit avoir une cinquantaine d'années. « Il va vous emmener à Vang Vieng, son minibus est plus confortable. »

Et plus rapide aussi. Vers 16 heures, nous sommes arrivés. Juste comme nous nous garons devant l'entrée de la Phoubane Guest House, un groupe de falang légèrement terreux et néanmoins à vélo nous interpelle. Ce sont Gab, Laurent, Lucas et Guillaume qui rentrent du tunnel de la Houey Leng, où ils étaient partis à la recherche de la grotte d'où sortent, tous les soirs, les milliers de chauves-souris qui nous avaient tant intriguées les années passées.

Nous sommes à Vang Vieng. Il ne fait pas pas vraiment beau, il y a des australiens partout qui braillent dans les rues, mais nous y sommes enfin...

Pop kan mai !

Nicolas

BANGKOK/VIENTIANE

Sabaidii
Hier Bangkok, ses bruits, sa petite musique - un vrombissement permanent, bruits de tuk tuk, commercants qui s'interpellent d'une echoppe a l'autre, musique et bruit de m‚etro aerien etc - bref l'agitation, la foule et le grouillement d'une enorme ville cosmopolite et envoutante.
apres une nuit dans le train jusqu'a Nang Khai, meilleure que l'an dernier dans le wagon frigorifique, nous voici a la frontiere laotienne.
Niko, Eric, Louis et Laurent sont en route pour Vang Vieng. Lubin, Sylvaine et moi sommes restes a Vientiane pour quelques jours - demarches a l'ambassade pour l'asso Ban Pathao a faire....A cote de Bangkok, Vientiane fait petite ville de province et c'est reposant.
Pour nous la speleo demarrera dans quelques jours. Patience
Pop kan mai
Jipe

vendredi 8 février 2008

Bangkok sous la pluie

Nous voila tous arrives a Bangkok, en deux vagues, du moins en deux ricochets. Apres un arret tres.. long a Barhein, le premier groupe est arrive vers 15 h, juste a temps pour aller faire des emplettes a MBK. Lubin nous a rejoint sans encombres vers 20 h apres un arret non moins... long a Abu Dhabi. Son taxi s'est arrete pile devant moi au moment ou je sortais de l'hotel. Nuit assez bonne pour tout le monde compte tenu du decalage horaire !
Chose etrange pour la saison, il est tombe hier un averse digne de la mousson. Les rues etaient des rivieres et les tuk-tuk, des hors-bord !
Aujourd'hui, petite ballade tres "sanuk" a Bangkok, vers Khao San, comme il se doit pour montrer cet aspect de la ville a Lubin et Laurent, puis un tour en bateau sur le Chao Praya, pour aller faire un tour dans le quartier chinois. Un quartier habituellement grouillant et qui etait aujourd'hui parfaitement desert> C'est normal : c'est le Tet, nouvel an chinois pour lequel les magasins sont exceptionnellement fermes...
Nous prenons le train ce soir pour Nong Khai et demain...

Demain nous serons enfin au Laos !

Pop Kan Mai,

Niko

dimanche 3 février 2008

"Fon Tok Mai", ou le Vang Vieng Blues

Temps couvert sur Vang Vieng...On en profite pour aller faire un tour sur le poljé. Première surprise, au fond de la vallée: le petit lac où barbotent les buffles est alimenté par un gros tuyau plastique qui amène une eau très fraiche, très claire. Il faudra absolument trouver d'où elle vient, vu qu'à cet endroit, on est entourés de calcaire...Je repense également à la prospection qu'on avait fait en 2006, quand on mourrait de soif, à quelques centaines de mètres de là, reduits a laisser une bouteille d'eau sous une stalactite toute la nuit: on avait été contents de recuperer une demi-bouteille le lendemain!
On longe la falaise, là où theoriquement on devrait trouver des pertes, peut-etre celles qui nous meneraient à Tham Hong Ye. Rien de bien concluant, jusqu'à ce qu'on se décide à rentrer à Vang Vieng. En quittant la falaise, une petite depression attire l'oeil. On descend parmi les blocs, vers le fond. Sous un des rochers apparait un petit trou. J'allume ma frontale pour y regarder de plus près: rien de bien engageant, pas de courant d'air, c'est etroit et la roche a l'air coupante. Ca pourrait etre juste un espace vide entre deux rochers. Mais quand même: il y a un minuscule lit de ruisseau qui disparait là, on est au fond d'une depression...J'avance donc, mais sans trop y croire. Ca continue. Darcy, un neo-zelandais qu'on a rencontré ici, et qui s'est decouvert une passion pour la spéléo, me suit. On passe entre des blocs, ca se descend, en desescalade. Et ça commence a prendre de la gueule: il y a des restes de remplissage, les mêmes galets que l'on trouve dans les cavités plus bas, des blocs calcaire tout propres, tout lavés, mêmes des coups de gouge. Ca s'elargit, petit à petit. L'enthousiasme gagne, jusqu'à ce qu'on soit arretés par un petit ressaut à equiper. Il faudra revenir...
Seulement voilà, depuis près de cinq jours, le temps alterne entre grosse pluie et temps couvert, menaçant. On n'ose même plus aller voir les cavités actives, et vu l'etroitesse de la perte, à l'entrée, on attendra...Tout le monde a sorti les imperméables, les parapluies. On se retrouve enrhumés, serieusement: mal de tête, grosse toux, etc...C'est un comble, quand même! Elle est passée où, la saison sèche, bordel! On dirait que ce temps enerve même les laotiens: un soir d'orage, des cris retentissent dans la rue, un homme apparait, gros couteau de boucher à la main, l'air visiblement enervé. Il en veut au proprietaire de la Phonesaksit Guesthouse, qui s'est refugié chez lui, rideaux de fers baissés. On est surpris par cet accès de violence, c'est la première fois qu'on voit ce genre de scène ici. Mais les commerçants voisins finiront par s'en mêler, une fois la surprise passée: ca se termine en conversation, un peu vive, certes, mais finalement les deux antagonistes se calmeront. On apprendra finalement que l'objet de la dispute est un falang (etranger), client de Phonesaksit, qui n'a pas payé sa note, au restaurant voisin...
Il continue de pleuvoir...Hier, on a cru qu'on serait coincés toute la journée à la guesthouse...Toute la matinée, on a eu un enorme orage...Finalement, vers midi, on a profité d'une acalmie pour aller à Tham Nang Oua, histoire, entre autre, d'equiper l'escalade: il serait temps qu'on arrete de laisser des traces de boues sur toutes les concrétions ;) Il semblerait qu'au fond de la galerie des Nenuphars, il y ait moyen de passer sous la trémie...Par ailleurs, en ressortant vers 18h, il y a quand même un énorme courant d'air soufflant, particulièrement sensible au niveau de l'escalade. Y'a de l'exploration à faire encore ;)
Je suis également allé voir Wang Ger, notre guide et ami hmong. Il me parle d'enormes cavités, quasi-inexplorées, dans la province de XiengKhouan, près de la Plaine des Jarres. Ca a l'air franchement interessant, mais il faudra prévoir quelques jours pour y aller. Par ailleurs, il me reparle de la légende associé à la cavité qu'il a ammenagée pour des visites touristiques: il y a très longtemps, pendant les invasions siamoises, les thailandais seraient venus à dos d'elephant deposer un tresor d'argent dans cette grotte, qui n'aurait jamais été recuperé. Les villageois de Ban Phatao espèrent encore le trouver, apparemment, d'où les traces de fouilles ici et là. D'ailleurs, Wang Ger est fort interessé par notre perfo: il me dit que ça pourrait servir pour les fouilles, et, avec un petit air conspirateur, me dit egalement que si on trouvait quelquechose, on ne le mentionnerait à personne d'autre, on ferait juste un partage équitable entre découvreurs de l'improbable trésor...Decidèment, cette légende de tresor caché au fond d'une grotte, que ce soit un tresor français, thailandais, japonais ou autre, est tenace...Et personne ici ne semble croire que la spéleo puisse etre une activité desinteressée!
Mais quand même: il y a seulement quelques années de cela, une immense cache de statuettes de Boudha, inestimable, a bien été decouverte dans une cavité dans les environs de Luang Prabang, vraisemblablement cachées là pour les proteger des pillages lors des invasions thailandaises. Alors, qui sait, peut être qu'un jour la chance pourra nous sourir :D


A+!
Gabriel

lundi 28 janvier 2008

De l'art ou du cochon?

Une petite cavité que l'on ne connaissait pas encore, proche du Pha Daeng; Les yeux ont du mal au début à s'ajuster au noir et l'éclairage des Leds. On avance lentement dans une courte galerie qui mène a un petit ressaut dont on distingue vaguement le fond. On le descend avec précaution, pour arriver dans une petite salle, et là, exclamation incontrôlée: "Oh put...!"
La première chose qui nous saute aux yeux: des mains positives recouvrent toutes les parois de la salle, par groupes, isolées, en motifs triangulaires. On y croit... a peu près une seconde...Parmi toutes ces empreintes, il y a aussi des graffitis, en anglais, en coréen, lao, allemand, même en breton! On a beau chercher, tout à l'air très récent. Il y a certes des empreintes quasi effacées qui apparaissent ici et la, mais difficile de se prononcer avec certitude sur leur ancienneté. S'il y a eu une première empreinte ancienne, originale, cela fait longtemps qu'elle a disparue sous celles des touristes...
Une autre petite cavité toute proche nous révèle une supercherie similaire. Cette fois ci, ce sont des mains négatives qui ornent le fond de la cavité, accompagnées de scènes de chasse, de représentations d'animaux divers, mais aussi, de même couleur et de même facture, un "E= MC2", un dessin de soucoupe volante, deux éléphants qui s'enc...Bref, pour la découverte archéologique du siècle, on repassera :D
Quelques jours plus tard, petite visite de Tham Hong Ye. On passe le shunt de la branche de droite, retrouve les traces de torche de bambou qui nous avaient déjà intriguées les années précédentes. Un peu plus loin, une partie fortement concrétionnée en hauteur nous attire; nous allons y jeter un oeil. Et là, dans une partie basse, nous trouvons une série de stalactites brisées, mais où le concrétionnement a repris son cours. Et parmi les parties cassées qui gisent au sol, les mêmes bouts charbonneux de torche, mais recouverts de calcite...Malgré son apparence encore fraîche, on a enfin la preuve que ce charbon n'est pas si récent que ça. Que sont venus faire ces anciens visiteurs, si loin de l'entrée? Que cherchaient-ils? Encore un mystère...
Bref, pour les archéos, Laurent, Nico, Lucas, désolé ! Je crois qu'on vous a trouvé un peu de travail: tant pis pour les vacances ;)

Gab

PS: sorry pour les fautes de frappe, mais c'est pas facile sur un clavier thai!